Laurent de Wilde
Photo Gripoix En 1987, il enregistre le premier d’une série de quatre disques pour Ida Records «Off The Boat» avec Eddie Henderson et Ralph Moore, auxquels se joignent à la basse Ira Coleman et Billy Hart à la batterie. En 1989, paraît «Odd and Blue»avec Coleman et Jack DeJohnette à la batterie. En 1990, «Colors of Manhattan», avec Coleman, Henderson et le batteur Lewis Nash. Laurent de Wilde rentre à Paris pour s’y installer mais retourne à New York en 1992 pour y enregistrer un album en trio, «Open Changes», avec Coleman et Billy Drummond à la batterie. Le succès de ce disque lui vaudra en 1993 le Prix Django Reinhardt, récompensant le meilleur musicien de l’année. Il partage alors son temps à Paris entre sa carrière de leader et de sideman auprès de Barney Wilen, Aldo Romano et André Ceccarelli. |
|
En 1995, il signe et enregistre pour Sony Jazz «The Back Burner». En 1996 paraît aux éditions L’Arpenteur / Gallimard son ouvrage «Monk» sur Thelonious Monk, l’un des pianistes les plus célèbres et controversés de l’histoire du jazz ; biographie sur laquelle Laurent travaillait depuis longtemps. L’ouvrage rencontre un succès immédiat et rejoindra en octobre 1997 le catalogue permanent de la collection Folio. Il recueille en 1996 le prix Charles Delaunay du meilleur livre sur le jazz ainsi que le prix Pelléas et a été traduit et publié à New York, Londres, Tokyo Barcelone et Milan. En 1997, Laurent sort son album en trio et quartet chez Sony Jazz. «Spoon-a-Rhythm» lui vaudra d’être récompensé aux Victoires de la Musique 1998 comme nouvel artiste jazz de l’année. Son trio tournera intensément en Europe, aux Etats-Unis et au Japon pendant plus de deux ans. Laurent de Wilde décide alors de s’intéresser à la révolution électronique qui selon lui redéfinit radicalement le jazz contemporain. Il rejoint le groupe d’Ernest Ranglin, père fondateur du reggae jamaïcain et multiplie les rencontres avec des univers musicaux aussi variés que Samia, Cosmik Connection ou Roudoudou. Il en résulte un album qui, en rupture avec les formations acoustiques précédemment enregistrées, revendique un jazz en mutation «Time For Change» / Warner Jazz, 2000. Le groupe composé de Flavio Boltro, Gael Horellou, Minino Garay, Jules Bikoko et Stéphane Huchard donnera plus d’une centaine de concerts en France et à l’étranger. Enrichi de cette expérience, de Wilde entre à nouveau en studio en 2002 pour Warner et y enregistre ses nouvelles histoires, «Stories», sorti au printemps 2003. Ce nouveau groupe, qui accueille DJ Ben aux platines et Julien Charlet à la batterie tournera toute l’année. Durant cette même période, Laurent réalise l’habillage musical des programmes pour enfants sur France 3, TO3 et compose la musique de plusieurs longs métrages télévisés pour TF 1 et France 2. Automne 2004 avec une nouvelle formation, Organics, Laurent de Wilde enregistre un album éponyme paru chez Nocturne. Le groupe est composé de Gael Horellou au saxophone et machines, Philippe Bussonnet à la basse et Yoann Serra à la batterie. Cette même année, Laurent collaborera avec André Ceccarelli, Eddie Henderson et Rick Margitza. En février 2006, Laurent décide de se tourner à nouveau vers le trio acoustique et invite Laurent Robin (batterie) et Darryl Hall (contrebasse) à faire le point sur ces années électroniques. Il en résulte un album riche et rythmé, «The Present» / Nocturne, dont ce trio joue encore le répertoire pour un public toujours enthousiaste. Au printemps, Laurent rencontre un artiste de rap dont l’album va bientôt sortir et qui recherche la collaboration d’un pianiste pour monter le projet sur scène. Séduit par la qualité du projet, Laurent accepte et c’est le début de son aventure avec Abd Al Malik qui obtiendra en six mois le prix Constantin, les Victoires de la Musique, un double disque d’or et se produira sur plus de 140 scènes dans le monde. Entre deux tournées, de Wilde profite de ce répit pour confronter les deux mondes qu’il parcourt depuis vingt ans et enregistre la rencontre d’un piano acoustique et d’un ordinateur. Sous la forme d’un duo avec Otisto 23, Laurent de Wilde produit des sons issus de son piano, avec ou sans clavier, qu’Otisto enregistrera à la volée pour les mettre en boucle, les traiter et construire la musique en avançant au gré des propositions du piano ou de l’ordinateur. L’album «PC Pieces»parait chez Nocturne en septembre 2007 et se présente sous forme d’un petit livre dans lequel Laurent raconte le long chemin aboutissant à ce disque. A l’intérieur, un dual disc propose la musique sur une face et de la vidéo sur l’autre : des clips synchrones à la musique et une captation de concert. En 2010, le projet perdure et un deuxième volume paraît. Intitulé «FLY !» l’album est issu des expériences de tournée et des découvertes sonores du groupe. Le rapport entre l'ordinateur et le piano s'épure, la musique est plus instinctive, plus émotive, la respiration plus rythmée. La formation s'enrichit sur scène de la présence du vidéaste Nico Ticot (XLR Project), magicien des couleurs et des volumes, qui épouse la musique avec une précision onirique. Entre-temps, Laurent réalise et tourne avec le projet jazz de la chanteuse Diane Tell autour de Boris Vian «Dr Boris and Mister Jazz» / Celluloïd. Il produit quatre volumes de «Contes d'Afrique» avec Souleymane Mbodj pour les éditions Milan et publie des nouvelles - Jazz Me Blue, 2009, Au Duc des Lombards, 2010 - tout en participant à la co-écriture et présentation d’un documentaire pour Arte autour de Thelonious Monk et du livre qu'il lui a consacré. Fort du succès de la première diffusion de « Monk » pour Arte, Laurent est de nouveau sollicité à la co-écriture et à la présentation du nouvel épisode de la série. Mingus est diffusé en octobre 2011. Simultanément et sous la houlette du festival "Jazz sous les Pommiers", Laurent et le comédien Jacques Gamblin présentent avec un sextette formé par Laurent pour l'occasion (avec Alex Tassel, Guillaume Naturel, Jérôme Regard, Donald Kontomanou et DJ Alea) un spectacle de lectures musicales autour de textes de Jacques Gamblin, Mezz Mezzrow, Langston Hughes, Herbie Hancock, …et de Wilde. La création présentée en mai 2011 à Coutances sera sur les routes dès le printemps 2012. Laurent a été l’hôte et le narrateur de la cérémonie exceptionnelle du 10ème anniversaire des Victoires du Jazz 2012, et il est régulièrement présent sur les ondes de France Musique et de TSF Jazz où il anime une chronique littéraire. Il collabore également à Jazz Magazine / Jazzman. Laurent de Wilde publie son nouvel opus «Over the Clouds», en trio acoustique en 2012. Il y est rejoint par Ira Coleman à la basse et Clarence Penn à la batterie. La session d’enregistrement a eu lieu à Paris en janvier 2012. Sorti en avril 2012 sur le label Gazebo et distribué par l’Autre Distribution ; l’album remporte tous les suffrages : Choc de Jazz Magazine/Jazzman, 4 clés Télérama, Choc de l’année 2012 de Jazz Magazine/Jazzman, sélection de Jazz à FIP, meilleur disque de jazz français pour TSFJazz et sélection des meilleurs disques de l’année de Télérama… Laurent rédige actuellement un livre sur les Inventeurs de Claviers au XXème siècle à paraître chez Fayard en 2015, et se prépare à enregistrer un troisième volume de son expérience piano-ordi vidéo FLY ! qui doit paraître à l’automne 2014 chez Gazebo / L’Autre Distribution. |
website © HB/EQUAL-IT d'après CSSplay